Des interrogations…

Ce débit est qualifié de « réservé » dans le sens de « réservé aux milieux aquatiques ».

L’article L.214-18 du Code de l'Environnement impose à tout ouvrage dans le lit d’un cours d’eau, d’y maintenir un « débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l’installation de l’ouvrage ainsi que des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans les canaux d’amenée ou de fuite ».

Le projet consiste dans le développement, la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur le torrent du Péclet, d’une production annuelle de 10 Gigawatt, soit l’équivalent de la consommation d'environ 2 060 foyers.

En contrepartie de la mise à disposition des terrains communaux nécessaires à la réalisation du projet, la commune de Belleville percevra un pourcentage du chiffre d’affaires généré par la vente d’électricité produite par cette centrale hydroélectrique. A cette somme viendront s’ajouter des retombées économiques indirectes liées aux versements de diverses taxes. A ce jour, ce montant est estimé à 2,3 millions d’euros sur 20 ans pour la commune des Belleville.

Si la commune décidait de participer financièrement à l’investissement du projet, elle bénéficierait en plus des dividendes en rapport à sa participation financière.

En janvier 2019, le Conseil Municipal a donné un accord de principe en faveur du développement, de la réalisation et de l’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur le torrent du Péclet, au profit du groupement d’entreprises : GEG ENeR, la Société d’Aménagement de la Savoie et la régie électrique du Morel. A ce jour, le montage juridique avec la commune n’est pas encore arrêté :

• Soit la commune ne participe pas financièrement au projet. Elle perçoit alors des redevances liées aux diverses taxes et location des terrains communaux
• Soit la commune participe au projet en prenant des parts dans une société de projet tout en restant minoritaire. Elle percevra alors en plus des dividendes.

Dans les 2 cas, après la mise au point définitive du projet de montage financier, il pourra être envisagé de mettre en place un montage de prêt participatif citoyen adressé en priorité aux habitants de la commune des Belleville.

OUI. La conduite sera enterrée sur la quasi totalité de son linéaire. Seule la traversée du torrent du Caron sera en aérien.

95% du tracé de la conduite forcée est située sur des pistes déjà existantes.

Le raccordement au réseau électrique sera en souterrain de manière à s’intégrer au mieux au paysage.

Nous partageons l’avis que la réduction des consommations est un objectif essentiel au même titre que le développement des énergies renouvelables. Nous sommes prêts à nous investir pour sensibiliser les territoires et identifier avec les parties prenantes locales, les actions pertinentes à conduire.

Au travers de ses métiers de distributeur et de fournisseur d’énergies, GEG est engagée depuis longtemps, dans des démarches visant à aider ses clients et les citoyens de son territoire à faire des économies d’énergies. A titre d'exemple, GEG pilote actuellement sur le territoire de la métropole de Grenoble, le déploiement d’une plateforme dont l'un des objectifs est de donner aux habitants la possibilité de maîtriser leurs consommations énergétiques. Des défis énergies sont associés à la plateforme et co-construits à partir d’ateliers citoyens participatifs auxquels nous avons associés les agences locales de l'énergie.

Pour en savoir plus : https://www.lametro.fr/621-metro-energies.htm

NON. Aujourd'hui il existe plusieurs techniques d’insonorisation (pièges à sons, isolation du bâtiment, cloison siphoïde …) qui permettent de réduire de manière significative le bruit généré par les équipements de la centrale.

Nos dernières réalisations, sur les centrales de Bozel (73) et Villard Bonnot (38), situées à proximité immédiate d’habitations s’inscrivent pleinement dans cette démarche volontaire d’aller au-delà des exigences réglementaires et ont répondu entièrement aux attentes des voisins les plus proches.

Tout projet de centrale hydroélectrique est concerné par les rubriques de l’article R 214-1 du Code de l’Environnement. A ce titre, il est demandé au porteur du projet de fournir à la Préfecture concernée, un dossier d’autorisation permettant d’apprécier les impacts potentiels du projet. Ce dossier comprend notamment une étude d’impact environnementale dont les principaux objectifs sont les suivants :

• Analyser la zone avant le projet : Etat initial du milieu aquatique, du milieu terrestre (faune, flore), et du milieu humain (usages liés à l’eau, paysage, environnement sonore, patrimoine, …)
• Déterminer les enjeux et leur sensibilité: Points sensibles mis en avant par l’analyse de l’état initial. Classement des enjeux (sensibilité négligeable, faible, moyenne ou forte)
• Déterminer les incidences du projet sur son environnement : Prise en compte et intégration du projet, identification des modifications principales lors des phases d’exploitation et de travaux
• Proposer de mesures correctives et/ou compensatoires : Par exemple : Circulation piscicole, débit minimum biologique, suivi post aménagement, remises en état de zones de terrassement, intégration paysagère du bâtiment de production, …

Le positionnement des ouvrages vis-à-vis des enjeux du secteur est en effet un point qui sera étudié dans le cadre de ces études. Nous aurons plus d’éléments à vous communiquer à la fin des études, soit vers la fin de l'année 2019.

Les turbines vortex sont capables de produire de l'énergie uniquement avec une faible hauteur de chute (de 0,7 à 3 mètres). La hauteur de chute du projet actuel atteint 396 m soit plus de 130 fois la limite maximale d’une turbine vortex. Cette turbine n'est donc pas adaptée à ce projet.

Il existe des abaques qui définissent le type de turbine à utiliser en fonction des caractéristiques du projet à savoir : la hauteur de chute et le débit maximal turbiné. Pour ce projet, la turbine de type Pelton (cf. photo ci-dessous) est celle qui sera la plus adaptée.